2 sept 2013

PARCE QUE C´ÉTAIT LUI, PARCE QUE C´ÉTAIT MOI...

S´il y a une définition de l´Amitié que j´admire et que je n´ai jamais oublié, c´est celle que l´on trouve dans un chapitre des célèbres Essais  de Montaigne: 
« De l’Amitié », livre I, chapitre 28)
 Il a même pris soin d’y déposer une belle formule, promise à une longue postérité, pour désigner l’énigme du lien qui l’unissait à Étienne de La Boétie : 
« Si on me presse de dire pour quoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant : parce que c’était lui, parce que c’était moi. » 
Singularité et réciprocité. Montaigne restera profondément touché par la mort de son ami. En 1570, il renonce à sa charge de magistrat pour se consacrer à l’édition des écrits de La Boétie, qui lui a confié sa bibliothèque avant de mourir.
 Cette mort, édifiante, stoïque et chrétienne, Montaigne la célèbre dans la Lettre à son père "sur la mort d’Étienne de La Boétie" (1570), puis il entreprend la rédaction des Essais. C’est désormais par l’écriture que Montaigne se maintiendra en présence de l’ami irremplaçable, lui offrant un mausolée de mots à déguster...
Voici qu´un humble échantillon de ce que les Essais nous révèlent sur le regard de Montaigne, l´artiste imperméable au temps...

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